Quand Borreli embrassa la pelouse
QAND BORRELI EMBRASSA LA PELOUSE Cent cinquante mille demandes mais seulement 46 160 privilégiés assistent à cette finale de coupe de France. Au Parc des Princes, le PSG découvre les honneurs d’une finale sur sa pelouse devant un jeune kop de Boulogne grandissant. Paris versera dans la folie des victoires qui font les grands champions. Les prémices d’une grande aventure.

Après le repos, le PSG ouvre logiquement le score. Sur un centre de Surjak, Toko reprend le ballon et marque d'une frappe à bout-portant (58e). Saint-Etienne réagit sur un centre de Zanon, Noguès prolonge de la tête et Platini égalise d'une reprise en demi-volée (76e). Une prolongation sera alors indispensable pour départager les deux équipes. Mais c'est un nouveau coup dur pour le PSG puisque Platini récupère un centre de Zanon. Il évite les retours successifs de Pilorget, de Bathenay et de Lemoult avant de doubler la mise (99e). Cet avantage sera-t-il définitif aux Verts ?
Francis Borelli embrasse la pelouse

Chacun revit ici la folle course de Francis Borelli. Le Président du PSG entre sur le terrain et embrasse la pelouse, les supporters envahissent le terrain : c'est la folie au Parc des Princes ! Après trente minutes d'interruption, les joueurs reviennent pour disputer la séance fatale des tirs aux buts. A ce jeu, Paris est le plus fort : Baratelli stoppe la tentative de Lopez, et Pilorget finit le travail. Le PSG remporte son premier trophée national et se qualifie pour la coupe d'Europe des vainqueurs de coupes. La dernière victoire d'une équipe parisienne en coupe de France remontait au 8 mai 1949 (Racing-Lille : 5-2). Le PSG devient le 24ème club français qualifié pour une coupe européenne. Deux jours plus tard, le PSG est sur les Champs-Elysées. Le cortège, parti de Saint-Germain-en-Laye est accueilli par 5 000 supporters.
PSG-Saint-Etienne : 2-2 (6 tab à 5). Arb. : M. Vautrot. 46 160 spectateurs. Buts : Toko (58e) et Rocheteau (119e) pour le PSG ; Platini (76e et 99e) pour Saint-Etienne. Avertissement : Larios (61e) à Saint-Etienne.
PSG : Baratelli - Fernandez, Pilorget, Bathenay (cap.), Col (Renaut, 119e) - Lemoult, Boubacar, Dahleb (N'Gom, 83e) - Toko, Rocheteau, Surjak. Entr. : G.Peyroche.
Saint-Etienne : Castaneda - Battiston, Gardon (Noguès, 66e), Lopez (cap.), Lestage - Janvion, Zanon, Larios, Platini - Rep, Paganelli (Roussey, 66e). Entr. : R. Herbin.
Francis Borelli : ' Le but de Rocheteau, c'est le moment le plus intense de ma vie. Je n'y croyais plus. C'était cuit, pour plaisanter, je disais aux gens à côté de moi : 'on ne peut pas ne pas égaliser !'. Et puis Rocheteau a marqué... C'était la délivrance ! L'explosion de joie ! Impensable... Alors, j'ai embrassé la pelouse, cette terre bénie du Parc, pour remercier le ciel... comme les Musulmans que je voyais en Tunisie, qui embrassaient la terre pour remercier leur Dieu. '

